Les stations de métro s’effondrent, le programme d'accessibilité universelle n'a pas de nouveaux ajouts depuis 2019 (un misérable objectif de 30 stations sur les 68 en 2025), les chauffeurs de bus happent les piétons face aux horaires irréalistes pour le nombre de ressources disponibles... Et où la STM cherche-t-elle a mettre son argent? Pas dans l'amélioration de ses services, pas dans l'accessibilité de ceux-ci, mais plutôt dans un nettoyage de classes.
Les nouvelles publicités dans le métro du nouveau programme de signalement ont été mises en place, ô surprise, au début de l'hiver. Celui-ci permettrait aux usager·ère·s de signaler en toute discrétion et rapidement quand iels "ne se sentent pas en sécurité". Mais de la sécurité de qui parlons-nous? Il fait froid, les refuges sont débordés et la mise en place de ce programme constitue une attaque directe envers les personnes marginalisées venant se réchauffer dans le métro. Fournir une ligne discrète aux citoyen·ne·s favorise la criminalisation et l''exclusion sociale de personnes qui n'ont nulle part où aller, tout en fournissant à celui·celle qui signale un sentiment hypocrite d'accomplissement, d'avoir favorisé le bien commun. Comme on évacue discrètement les poubelles de nos maisons vers les sites d'enfouissement pour les faire disparaître de notre vue, oubliant ainsi le rythme insoutenable de notre mode de vie, la société de transport du supposé Montréal cherche a4 expulser les "indésirables" du métro, A nous faire oublier ce qu'est d’être humain, et nous enfoncer dans le moule de l'acceptabilité sociale.
Nous, Rage climatique, exigeons que la police quitte les métros. Les problèmes dans les transports c'est des manifestations de souffrances sociales. Quand quelqu'un est en détresse, en crise, des gros bras en gilet pare-balle formés en répression en 12 semaines ne font qu'envenimer le tout. C'est quelqu'un de qualifié, un intervenant en santé mentale et en réduction des méfaits qu'on veut.... et surtout, du fucking logement!!!
Nous exigeons la démilitarisation des services de transport en commun. Nous demandons l'arrêt immédiat de la chasse aux non-payeur·euse·s. Nous réclamons l'accessibilité aux transports collectifs pour toustes. Pouvoir se déplacer, c'est accéder à la liberté dans un monde capitaliste. En dépassant les frontières de notre quartier, nous pouvons découvrir le monde, nous organiser, et surtout ¢échapper au cycle aliénant du métro-boulot-dodo. Le transport collectif ne doit pas être une marchandise. Il ne doit pas servir à enrichir une minorité et à en exclure d'autres. Il ne doit pas chercher 4 être rentable.C'est un investissement pour le bien-être, l'égalité et la liberté de sa population.