Dans la nuit de vendredi à samedi, une bannière a été déployée juste au dessus de l’autoroute 20 dans le secteur de Saint-Pascal/Saint-Germain-de-Kamouraska.
Nous avons choisi d’afficher cette bannière car nous estimons que la protection et la défense de l’environnement et de la multiplicité des écosystèmes qui le constitue nous incombe à tous et toutes. En tant qu’humain.e.s, nous estimons avoir la responsabilité de remédier aux erreurs de nos semblables. Nous reconnaissons toutefois que l’anthropocène n’est pas un phénomène auquel tous.te.s contribuent dans la même mesure. Nous n’hésitons pas à pointer du doigt les coupables : les capitalistes de tout acabit, et les élu.e.s qui choisissent d’en être les complices.
Nous reconnaissons par ailleurs que les changements climatiques et la destruction de la biodiversité affectent de manière disproportionnée les communautés marginalisées, que ce soit à l’échelle mondiale, ou ici-même, en soi-disant Amérique du Nord (Île de la Tortue), territoire où les Premiers peuples continuent de subir les assauts répétés des États coloniaux et de leurs polices.
Au-delà de la rime un peu facile, le slogan de notre bannière vise à mettre en lumière l’importance d’un rapport entier et intègre à la nature et à ses éléments les plus essentiels. Nous sommes des personnes ordinaires, d’âges, de genre et d’horizons divers. Malgré nos expériences variées, nous sommes liées par la volonté d’en finir avec les compromis qui nous sont imposés à répétition. Nous ne voulons plus de la demi-mesure perpétuelle dans laquelle tentent de nous coincer les tenants de la transition énergétique et de
l’économie verte.
Nous en avons assez d’applaudir avec complaisance des réformes dont le seul mérite, s’il en existait, serait d’apaiser momentanément nos consciences éco-anxieuses en nous faisant miroiter le mythe du progrès infini et du salut par la technologie. Nous refusons catégoriquement d’abandonner le sort de la terre et des êtres qui y vivent aux réformistes. À ceux qui saccagent la terre en toute impunité depuis trop longtemps : nous choisissons aujourd’hui de prendre responsabilité face à votre irresponsabilité. À l’inaction nous répondons par l’action.
Solidarité avec toutes celles et ceux qui refusent de fermer les yeux sur la destruction de la terre, et qui, par leurs actions, honorent et favorisent la résurgence constante de la vie !