Écrasons la culture du char!
28 septembre 19h, Parc Laurier (coin St-Grégoire/Mentana)
Présentement, la voiture est un outil presqu'indispensable pour les déplacements dans notre société. Bien que le transport soit la principale source d'émission de GES, blâmer les individus de surutiliser cet engin serait une réplique trompeuse. Cette accusation nous aveugle du véritable problème: les décideurs et décideuses créent et profitent de cette dépendance induite par la culture du char. En effet, la manière dont ces personnes organisent le territoire et les lacunes en termes d'offres de transports collectifs et actifs hors des centres urbains font de la voiture un outil dont il est quasi impossible de se passer actuellement.
Par exemple, les gouvernements dépensent des sommes considérables pour entretenir et construire des routes à chaque année. Au même moment, on ne cesse de nous marteler que c'est le transport en commun qui coute cher à la société. Or, en utilisant le ministère des transports pour subventionner les ponts et les autoroutes à coup de milliards, on entretient l'illusion que notre organisation actuelle du territoire est à la fois souhaitable et immuable. Ce réseau routier longue distance rend possible l'implantation de quartiers résidentiels de plus en plus éloignés des lieux de travail dans une logique d'étalement urbain.
D'autre part, les tarifs du transport en commun ne cessent d'augmenter dans un contexte économique de surinflation. Le transport étant un besoin essentiel, cette hausse des tarifs frappe davantage les individus les plus vulnérables de la société et réduit l'accessibilité aux alternatives à l'automobile pour l'ensemble de la population. De surcroît, avec la crise du logement, il est devenu trop couteux de vivre en ville proche de son travail ou de son établissement scolaire. Par conséquent, pour avoir un logement abordable, il faut s'éloigner des centres. Or, plus on s'en éloigne, moins l'offre de transports en commun sera optimale et plus il sera nécessaire d'utiliser une voiture pour se déplacer.
Dernièrement, Trudeau et Legault ont annoncé des investissements totalisant 7 milliards de dollars pour la construction d'une usine de cellule à batteries. Il s'agit d'un projet majeur et déterminant qui prédispose un tournant dans l'économie du soi-disant Québec allant de paire avec le « Plan pour une économie verte» (PEV) de Legault. Or, l'électrification est une fausse solution: elle implique d'exploiter et de détruire des sols pour trouver les métaux nécessaires à la fabrication des batteries. Si le gouvernement s'obstine tant à présenter l'électrification des transports comme la panacée, c'est parce que ça lui permettra de continuer à produire des voitures et à s'enrichir. De surcroit, les compagnies minières et les producteurs de batteries pourront s'en mettre plein les poches.
Bref, le gouvernement, les propriétaires de logement et les industries automobiles créent une dépendance à la voiture et s'enrichissent grâce à celle-ci. La culture du char est une construction capitaliste. Face à ce constat, il faut donc se soulever pour écraser la culture du char qui ne fait que nous intoxiquer. Nous devons nous unir pour reprendre ce que les capitalistes nous ont volé: notre capacité à nous déplacer librement et paisiblement.
Rendez-vous le 28 septembre à 19h au coin de St-Grégoire/Mentana pour ÉCRASER cette culture du char.
Les affiches pour diffuser la manifestation:
Le tract distribué lors de la manifestation