Alors que les attaques des différents corps policiers contre les peuples autochtones qui défendent les derniers pouces de leurs territoires continuent, nos gouvernements annoncent en grande pompe l’accueil de la COP15 sur la biodiversité du 7 au 19 décembre à Tio'tia:ke (Montréal), conférence où les États membres de l'ONU discutent de leurs politiques environnementales. L’hypocrisie est à son comble alors que la crise est à nos portes. Le pire scénario serait qu’elle réussisse à faire croire à la population que les 12 000 délégué-e-s veulent réellement protéger les 500 espèces végétales et animales qui disparaissent chaque jour. Le système économique et politique qui nous a mené à cette crise pourra alors continuer sa marche vers la destruction en toute tranquilité, et ses orientations nocives seront cimentées dans un consensus international.
Mais une autre menace s’immisce en parallèle : celle de faire croire à la population mondiale rivée sur leurs écrans que seul les spécialistes payé-e-s par les capitalistes et les États peuvent vraiment y changer quelque chose. Or, les gouvernements n’ont jamais bougé d’un pouce sans la menace de la population. Sans contestation populaire, la biodiversité cédera le pas à la croissance économique, et nous continuerons à s'enfoncer dans la catastrophe. C’est justement le programme de cette COP15: tirer profit de la biodiversité, sans égard à la préservation des espèces et surtout sans remettre en cause le modèle agro-industriel actuel.
Des manifestations, ateliers d'éducations populaires et autres événements sont en cours d'organisation. Rencontrons-nous une dernière fois avant la COP15 pour coordonner nos actions et partager les dernières informations en provenance de nos milieux respectifs. Du matériel de mobilisation sera disponible sur place.
Un service de garde peut être offert sur demande (svp nous prévenir au moins 48h d'avance). De la traduction chuchotée vers l’anglais et le français sera offerte.
Pour plus d'information, contactez : fucklacop15@riseup.net